Living Planet – les extensions

Cet article présente les extensions du jeu « Living Planet! », un jeu de niveau expert sorti en 2019. Pour la présentation du jeu de base, cliquez ICI

Living Planet – jeu de base
Auteur: Christophe Boelinger;
Illustrateurs: Bertrand Benoît, Ismaël et Irvin
Éditeur: Ludically;
Nombre de joueurs: 1 à 4 joueurs;
Durée: 45-120 minutes;
À partir de: 14+;
Thématique : exploration spatiale et terraformation, météo, construction et commerce;
Mécanique : combinaison, développement, gestion de ressources, diplomatie, majorité.

Les extensions de Living Planet ont ceci de particulier : elles permettent non seulement d’ajouter du matériel et de nouvelles règles au jeu qui nous conduit sur la planète vivante Mycéliandre, mais elles proposent également une trame narrative dans l’univers déjà riche de Living Planet en ouvrant des scénarios d’exploration d’autres planètes dans le système de la Galaxie Vivante. Ainsi, Planet Aquarius, Planet Arboria et Planet Industria pousseront les explorateurs vers de nouvelle contrées galactiques. Pour sa part, l’extension S.A.G.S. est davantage un outil complémentaire permettant la création d’une multitude de planètes et de scénarios par les joueurs eux-mêmes! Rien de moins…

Nom de l’extension : Aquarius

Thématique de l’extension : monde aquatique, exploration navale, tempêtes en haute mer.

Les ajouts qu’apportent l’extension au jeu de base

Côté matériel, Planet Aquarius propose :
– 28 nouveaux bâtiments
– 20 nouvelles tuiles hexagones pour l’exploration
– 12 bateaux (nouvelle unité)
– 5 jetons pétrole supplémentaires
– 5 jetons d’une nouvelle ressource : électricité

Ce nouveau matériel permet d’explorer un nouveau type de terrain, l’eau! Cela aura une influence sur les manières de construire certains bâtiments (sur terre, sur mer ou encore sur mi-terre et mi-mer, sur les côtes) ainsi que sur de nouvelle restriction de déplacement pour les scientifiques et les rovers.

Quant aux bateaux, ils coûtent une ressource de fer à la construction et arrivent sur le port maritime. Il n’y a pas de restriction quant au nombre de bateaux pouvant se trouver sur un hexagone et, bien que des unités (scientifique ou rover) puissent être au port maritime, il est quand même possible de construire un bateau. Comme pour les rovers, les bateaux rapportent un point de victoire à la fin de la partie et ont sensiblement les mêmes conditions de déplacement. S’ils sont victimes de cataclysme, ils sont automatiquement détruits, ne pouvant pas entrer dans aucun bâtiment de protection. Finalement, les bateaux peuvent servir au transport des unités (scientifique ou rover).

Il y a également cinq nouveaux types de bâtiments qui peuvent être construits : le port maritime (équivalent maritime du spatioport), l’éolienne offshore (production d’électricité), la plateforme pétrolière (production du pétrole), l’extracteur de récif de vibrium (production de vibrium) et générateur hydro-électrique (production d’électricité).

En ce qui a trait aux nouveautés scénaristiques, deux nouveaux types de cataclysmes font leur apparition : les raz-de-marée et le maelström. Afin de s’en protéger, puisqu’il n’existe pas de bâtiments de protection, on peu construire un mur défensif comme action gratuite. Moyennant une ressource de fer ou une ressource de vibrium, un mur peut tenir tant que le bâtiment demeure en place ou qu’il soit la cible d’un cataclysme maritime.

Du côté des règles, on constate finalement la proposition de deux scénarios : « Planet Aquarius – scénario de base » et « Planet Terra-H2O – scénario avancé ». Comme pour le jeu de base, les scénarios se jouent en 12 tours et les conditions de victoires demeurent les mêmes, auxquelles on ajoute une prime de 5 points de victoire au joueur qui contrôlera le plus de bateaux à la fin de la partie.

Nom de l’extension : Arboria

Thématique de l’extension : monde végétal, volcan, incendie et feu de forêt.

Les ajouts qu’apportent l’extension au jeu de base

Côté matériel, Planet Arboria propose :
– 14 nouveaux bâtiments
– 8 nouvelles tuiles hexagones pour l’exploration
– 8 jetons d’une nouvelle ressource : bois
– 1 piste « bois » à annexer au marché financier avec son cube de ressource
– 5 cartes marché financier
– 8 jetons triangulaires incendies
– 14 jetons de points de victoire (8 de valeur 1 point et 6 de valeur 2 points)

Ce nouveau matériel permet d’explorer un nouveau type de terrain, les poches d’oxygène! Dès qu’un joueur explorera un nouvel hexagone comportant une poche d’oxygène, il gagne directement un jeton d’une valeur d’un point de victoire qui sera caché derrière son écran et lui rapportera un point supplémentaire en fin de partie. Ces poches d’oxygène introduisent une nouvelle mécanique de jeu : la majorité. En effet, en fin de partie, le joueur qui aura la majorité des bâtiments situés sur un hexagone comportant une poche d’oxygène remportera autant de point de victoire que l’indique la tuile hexagone.

Il y a également trois nouveaux types de bâtiments qui peuvent être construits : la scierie (production de bois), poste de sécurité hydraulique (protégé lui-même des inondations, il apporte protection contre les incendies. Il permet également de retirer des jetons incendies sur son hexagone ou sur des hexagones adjacents) et la culture arbori-fongique (production de mycélium et possibilité de doubler cette production).

En ce qui a trait aux nouveautés scénaristiques, deux nouveaux types de cataclysmes font leur apparition : les incendies et les inondations. Les incendies affectent l’ensemble des unités (scientifique et rovers) et bâtiments se trouvant sur l’hexagone touché, mais pas les bateaux. Une fois un incendie déclaré, tant que celui-ci ne sera pas éteint, il sera impossible de bouger quelqu’unité que ce soit (outre les bateaux) ni en provenance, ni a destination de cet hexagone. Attention, si une tornade venait à être déclarée dans une zone où il y a un incendie, la tornade emporte le feu avec elle et ira incendier un hexagone adjacent! Réactions en chaîne à prévoir… Les inondations, quant à elles, vont affecter les bâtiments qui ne sont pas protégés dans les hauteurs des montagnes. Il est possible de s’en protéger en construisant une plateforme flottante sur lequel on peut construire le bâtiment. Au coût d’une ressource de bois qu’on dispose à côté du bâtiment qu’on désire protéger, la plateforme peut tenir tant que le bâtiment demeure en place ou qu’il soit la cible d’un cataclysme d’inondation.

Les tuiles volcans, semblable au malström de Aquarius dans ses règles de placements, provoque des coulées de lave impactant les tuiles adjacentes lors de leur déclenchement. Pour se protéger des coulées dévastatrices, deux types de barrages (temporaire ou permanent) peuvent être édifiés, moyennant ressources.

Du côté des règles, on constate finalement la proposition d’un scénario : « Planet Arboria – scénario de base » Comme pour le jeu de base, le scénario se joue en 12 tours et les conditions de victoires demeurent les mêmes.

Nom de l’extension : Industria

Thématique de l’extension : ressources naturelles, production et moteur économique

Les ajouts qu’apportent l’extension au jeu de bases

Alors que les extensions précédentes sont « focalisées sur la composition et les dangers des planètes, Planet Industria se concentre sur l’amélioration des sources de production et des moteurs économiques des corporations ».

Côté matériel, Planet Industria propose :
– 28 nouveaux bâtiments
* Raffinerie de pétrole
* Labos pharmacologiques
* Fonderies de Vibrium
* Unités de stockage électrique
* Fabriques de pipelines
* Garages
* Entrepôts
* Station de recyclage
– 6 nouvelles tuiles hexagones pour l’exploration
– 20 pipelines (de trois longueurs différentes)
– 30 jetons sels
– Un lien pour télécharger des feuilles de campagne

Ce nouveau matériel permet d’abord d’accroître considérablement les outils mis à disposition des joueurs pour le développement de leur planète.  En effet, la quantité de nouveaux bâtiments offerts par cette extension engage inévitablement les joueurs à axer sur le développement économique continue de leur corporation. Ainsi, certains bâtiments ont pour particularité de doubler le prix de vente de certaines ressources sous certaines conditions : raffineries (pétrole – en plus de permettre à deux joueurs de gagner des ressources), fonderie (vibrium), labo (mycélium). Les garages quant à eux fonctionnent à la manière des spatioports et permettent également d’introduire une étape « endommagé » aux rovers plutôt que de les détruire lors de cataclysmes. L’entrepôt élimine la valeur du dé lors de l’Action marché, la station de recyclage augmente les possibilités d’activation d’autres bâtiments de productions et les fabriques de pipelines… fabriquent des pipelines!

Les pipelines, parlons-en! C’est la principale nouvelle mécanique de Living Planet! Permettant de connecter certains types de bâtiments entre eux, ils apportent différents effets selon les bâtiments interconnectés. Au nombre des aspects positifs de cette particularité : une plus grande productivité, plus d’interaction entre les joueurs, moins de tendance à provoquer des cataclysmes qui détruisent tout, plus grand développement du jeu et alliances entre les joueurs. Cependant, les règles de placements ne sont pas toujours simples et peuvent être sujet à débats entre les joueurs.

Finalement, on introduit de nouvelles tuiles paysages. On y retrouve le lac de sel (qui peut être excessivement payant si on sait bien le jouer!), les mines de cristal, les spatioports oubliés qui permettent l’arrivée d’explorateurs supplémentaire, la montagne vibrante riche en ressources mais extrêmement instable, les zones d’atterrissage désertiques qui sont tout le contraire de la montagne vibrante et le paradise canyon qui est la seule tuile contenant les 5 ressources du jeu… mais aussi les trois cataclysmes de bases!

En ce qui a trait aux nouveautés scénaristiques, il n’y en a pas vraiment. L’extension Industria est davantage axée sur la mécanique du jeu. Cependant, à titre d’exemples, on retrouve cinq scénarios (3 pour 2 à 4 joueurs et 2 en solo) créés par Christophe Boelinger lui-même.

Notons au passage que cette extension est optimisée pour les parties à trois ou quatre joueurs.

Nom de l’extension : S.A.G.S.

Thématique de l’extension : campagne, mode solo, auto-développement

Les ajouts qu’apportent l’extension au jeu de base

Les extensions précédentes sont des éléments du jeu qui sont ajoutés et qui permettent à l’expérience de se renouveler à l’intérieur de lignes scénaristiques définies. Ici, le Système Auto-Générateur de Scénarios (S.A.G.S.) est un outil qui permet aux joueurs de créer eux-mêmes leurs propres scénarios et de partir à la découverte de nouvelles planètes issues de leur propre imagination. Un peu comme si nous devenions les créateurs de notre propre extension de Living Planet!

Côté matériel, le S.A.G.S. propose :
– 4 grands plateaux avec symboles;
– 12 marqueurs de condition;
– le mode d’emploi de ce système.

En résumé, les quatre tableaux permettent d’établir les conditions initiales et finales de la partie (plateau 1), la taille et la composition de la planète à explorer (plateau 2), les propriétés de la planète et ses capacités économiques (plateau 3) ainsi que les artéfacts et lieux spéciaux (plateau 4). La création du scénario se fait avec les éléments du jeu et, d’une certaine manière, est un jeu en soi presqu’aussi plaisant que la partie qui en découlera.

À tour de rôle, les joueurs auront un certain nombre de décisions à prendre au regard des lancés de dés, du positionnement des marqueurs sur les divers plateaux et de l’usage de son jeton de contrôle de la destinée. Tout au long de ce processus, se constitue le paquet d’exploration (les tuiles hexagonales). Au sortir de ce processus, un certain nombre d’hexagones auront été inclus et d’autres exclus du jeu de base et constitueront la planète à explorer. On ne conservera que deux des quatre tableaux du S.A.G.S. rappelant les conditions de fin de partie ainsi que les règles particulières au regard de l’exploitation des ressources, du commerce et des négociations entre les joueurs.

S’il est possible d’utiliser le S.A.G.S. avec le jeu de base Living Planet uniquement, il est fortement recommandé d’y jouer avec au moins une extension… et plus il y aura d’extensions, plus les planètes créées seront diversifiées! Finalement, l’extension S.A.G.S. introduit également un mode campagne et donne les détails pour le mode solo.

9,5/10 : Pour le jeu avec extensions sur mode « campagne »

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