Fairy Trails, avis et chronique de jeu

Vous avez toujours rêvé d’aller dans un endroit magique ou alors une forêt enchantée? Dans Fairy Trails, vous serez transporté dans un monde alliant elfes et gnomes où vous devrez aligner des tuiles pour fermer divers chemins, afin de protéger les territoires de chacun des peuples.

Fairy Trails

Auteur: Uwe Rosenberg;
Illustrateur: Nicolas Demers;
Éditeurs: Funforge et Paper Plane Games;
Distributeur: ÎLO;
Nombre de joueurs: 1 à 2 joueurs;
Durée: 20 minutes;
À partir de: 8+;
Thématique : Fantaisie;
Mécanique : Construction de routes/réseaux et placement de tuiles.

C’est quoi le but?

Dans Fairy Trails, il faut construire un réseau routier dans la forêt afin de fermer les issues des chemins, nous permettant ainsi de déposer les pierres de notre couleur sur les maisons correspondant à celle de notre peuple (elfes ou gnomes). Le but est d’être le premier à avoir placé toutes les pierres de sa couleur (rose pour les elfes et jaune pour les gnomes).

Comment on joue?

En premier lieu, il faut choisir une couleur de pierres (rose pour elfes et jaune pour gnomes) et prendre les 19 pierres correspondantes.

Une carte parmi toutes a un dos différent. Elle est la carte de départ et on la place au centre de la table, face visible. Le reste des cartes est ensuite mélangé et chaque joueur prend deux cartes, formant ainsi sa main. On dépose alors la balance des cartes, face cachée, en une pioche.

Tel que mentionné dans la section précédente, le but est de constituer des chemins et de fermer ces derniers, afin de se débarrasser de l’intégralité de ses pierres avant son adversaire.

Vous constaterez que toutes les cartes contiennent des chemins roses et des chemins jaunes (certains étant souterrains). Certains se terminent sur une carte, tandis que d’autres se terminent sur d’autres cartes. Plusieurs maisons sont également visibles sur les cartes, celles-ci sont d’ailleurs encerclées afin de mieux les distinguer. Votre objectif sera alors de constituer un chemin, idéalement avec plusieurs maisons en cours de route, afin de pouvoir placer le plus de pierres possibles (une pierre sur chaque maison dans un chemin fermé de votre couleur).

En sachant ces informations, voici donc le déroulement de la partie. Le joueur s’étant aventuré en forêt à la recherche d’elfes ou de gnomes le plus récemment débute le jeu.

À votre tour, il suffit de jouer une carte de votre main et de la placer de façon à ce qu’elle touche à une carte déjà présente sur la table (dans ce cas, à la carte de départ). Il est à noter qu’il faut placer les cartes de manière orthogonale, et non en diagonale. Vous pouvez, bien entendu, approcher les cartes de votre main près des cartes de la table pour voir comment elles s’ajustent à ces dernières, toutefois, une fois jouée, on ne peut plus déplacer la carte.

À la fin de votre tour, vous devez piocher une carte dans la pile afin de ramener votre main à deux cartes.

Au fur et à mesure que des cartes sontt placées, le réseau de chemins se développera et vous constaterez qu’en voulant agrandir celui-ci, par défaut, le réseau de votre adversaire agrandira aussi. Il faut donc être attentif au jeu et tenter de ne pas trop avantager l’autre joueur.

Quand un chemin de votre couleur sera fermé (donc qu’aucune carte ne peut être rajoutée au chemin, puisqu’il n’y a plus aucune ouverture), placez une pierre sur chaque maison bordant le chemin. Si, par inadvertance, vous fermez le chemin de votre adversaire, ce dernier placera les pierres de sa couleur à son prochain tour. Si vous fermez un de vos chemins sans vous en rendre compte, il sera toujours le temps d’ajouter vos pierres lorsque vous vous en apercevrez.

Le jeu se poursuit ainsi, à tour de rôle, jusqu’à la fin de la partie.

C’est tout?

Il y a une variante afin de jouer des parties en solo. Dans celle-ci, il faut alors prendre les 38 pierres, placer la carte de départ devant nous et mélanger le reste des cartes pour former une pioche. À noter que dans cette variante, nous n’avons pas de cartes au début de la partie.

À chaque tour, on pioche la première carte du paquet et on la place selon les règles habituelles. Si un chemin est fermé, il suffit alors de placer les pierres correspondantes sur les maisons qui mènent à ce chemin. S’il ne vous reste plus de pierre de la couleur correspondante, aucune pierre nest placée durant ce tour.

Vous devrez fermer un chemin et placer au moins une maison après avoir placé la troisième carte (sans compter la carte de départ). Ce compte est remis à zéro chaque fois que l’on place une pierre sur une maison.

Pour une version simplifiée, vous pouvez défausser une carte que vous ne souhaitez pas placer, une fois seulement par partie.

Si vous placez toutes les maisons (roses et jaunes), vous gagnez la partie. Le nombre de cartes restantes dans la pioche indique votre score. Si vous jouez 3 cartes d’affilées sans placer de pierres sur des maisons, vous avez perdu la partie.

OK, et le jeu se termine quand?

La fin de la partie survient lorsqu’un joueur n’a plus de pierre. Celui qui a posé sa dernière pierre le premier remporte la partie.

La partie peut aussi prendre fin si toutes les cartes ont été jouées alors qu’il reste encore des pierres aux joueurs. Lorsque cela survient et que la pioche est vide, chaque joueur place une dernière carte et la partie prend fin. Dans ce cas, le joueur ayant placé le plus de pierres gagne.

Ce que j’en pense?

Pour être 100% transparente, Uwe Rosenberg est un auteur que j’affectionne particulièrement. Pour avoir essayé et adoré plusieurs de ses jeux, Fairy Trails a su me charmer à sa façon.

Dès le départ, j’ai été interpellé par la magnifique couverture de la boîte de Fairy Trails, aux allures féériques. Les illustrations sont belles et sont invitantes à découvrir le jeu. L’intérieur de la boîte est simple et efficace, les cartes d’un côté et les pierres de l’autre. Pas de flafla, l’essentiel y est et l’espace dédié au matériel est très bien. Le petit format de la boîte est également idéal pour pouvoir amener avec soi, en camping, par exemple.

Parlant matériel, les pierres sont de bonne qualité, et les couleurs sont vives. Là où je suis moins convaincue est l’aspect des cartes de chemins. Sachant que c’est un jeu de manipulation, où l’ensemble du jeu repose sur le placement de ces cartes, j’aurais apprécié un matériel différent pour celles-ci, voir même des tuiles. Puisqu’elles sont minces, elles ont tendance à se déplacer très facilement au cours de la partie, ce qui peut devenir agaçant au fur et à mesure que la partie avance.

Un autre petit hic que j’ai constaté est le contraste entre les deux couleurs sur les cartes de chemins. Par moment, il m’a été difficile de bien distinguer mes chemins des chemins de mon adversaire. Plus la partie avance, plus la table est remplie de cartes. Il vient alors mêlant de s’y retrouver. Outre ces observations, le matériel est très bien. J’ai senti que le tout avait été pensé judicieusement.

Passons maintenant aux règles du jeu. D’emblée, les règles sont claires et très faciles à assimiler. Les caractères d’impression sont de bonne grandeur et le nombre de pages est très raisonnable pour la durée de jeu. Il est à noter que le livret de règles n’est pas multilingue, il est en français seulement. La variante solo est également expliquée en détails à l’endos du livret. J’ai aimé les explications des règles, avec des mots clairs pour éviter tout ambiguïté.

Niveau mise en place, nul besoin de vous dire que celle-ci est des plus rapides! En effet, il ne suffit que de sortir le matériel de la boîte, de distribuer les cartes aux joueurs en prenant soin d’assigner une couleur, de déposer la carte de départ et le tour est joué! Pour un jeu de cette durée, le temps de mise en place est très important pour moi, puisque je me vois très mal placer un jeu durant 10 minutes pour pouvoir y jouer 20 minutes. De ce côté, rien à dire, c’est très rapide à sortir et d’y jouer.

Étant une grande fan des jeux de placement de tuiles, c’est certain que la mécanique m’a accroché. Ce qui peut par contre être frustrant, c’est qu’on ne maîtrise pas vraiment le jeu en tant que tel. Ce dernier repose majoritairement sur du hasard, puisque le choix des cartes peut être, ou non, en notre faveur afin de pouvoir fermer nos chemins. Pour les joueurs aimant prévoir leurs tours d’avance, ce n’est peut-être pas le jeu pour vous, puisque le hasard y est pour beaucoup et peut avoir pour effet d’avantager un joueur au détriment de l’autre (selon l’ordre de sortie des cartes). J’ai, somme toute, aimé mon expérience de jeu, mais il y a eu des moments où j’attendais impatiemment une carte pendant quelques tours et où je sentais que je ne contrôlais rien.

En ce qui à trait à l’accessibilité du jeu, Fairy Trails peut être joué par tous. Autant les plus petits que les plus grands y trouveront leur compte, avec une mécanique traditionnelle de placement de tuiles et de connexions de chemins.

Fairy Trails, avec sa thématique féérique, la respecte jusque sur ses cartes chemins qui sont magnifiquement illustrées. Il est certain que nous ne sommes pas nécessairement transportés dans la féérie, mais nous sentons très bien la thématique. Tout est dans les détails, et j’ai aimé que chacune des cartes soient différentes, ayant toujours un petit élément les différenciant les unes des autres.

C’est totalement le genre de jeu que je sortirais, par exemple, entre deux plus gros jeux, ou tout simplement en début ou en fin de soirée. Côté interactions, puisque c’est une course afin d’écouler nos pierres avant notre adversaire, il est certain que c’est pas le jeu qui va en avoir le plus entre les joueurs. Par contre, il peut être amusant de bloquer son adversaire et, par le fait même, d’ajouter une ambiance de compétition encore plus prononcée.

Finalement, en ce qui concerne la rejouabilité, celle-ci est plutôt bonne vu le grand nombre de cartes chemins proposés et vu le dévoilement aléatoire de celles-ci. Je n’hésiterais pas à y rejouer, ça c’est certain!

Bref, si vous aimez les jeux de connexion de chemins et de placement de tuiles, alors Fairy Trails est pour vous!

On aime :

– Les illustrations magnifiques de la boîte et des cartes chemins;
– Le format de la boîte qui est très sympathique et qui permet d’amener le jeu avec nous pratiquement n’importe où;
– Les règles du jeu sont bien expliquées, dans un format de 4 pages recto-verso en français;
– Le matériel pour les pierres de couleur ainsi que pour le livret de règles;
– La re jouabilité, vu le nombre de cartes offertes dans le jeu;
– Un jeu accessible à tous (intergénérationnels);
– L’ambiance qui est au rendez-vous si nous jouons en tentant de bloquer notre adversaire;
– La thématique, qui est bien présente dans le matériel du jeu;
– La mécanique de connexion et de placement de tuiles, qui est très bien exploitée;

Le jeu est fluide et se joue bien.

On aime moins :

– L’interaction entre les joueurs qui est absente par moment;
– Le contraste des couleurs sur les cartes chemins, qui peut rendre nos chemins difficiles à distinguer
;
– Les cartes sont très minces.

On aurait aimé:
– Des tuiles au lieu de cartes pour les chemins. Sachant que le jeu entier repose sur la manipulation de celles-ci, des tuiles plus robustes auraient été appréciées
.

Il est à noter que si :
– Vous êtes une personne allergique au hasard, alors il vaut mieux éviter ce jeu;
– Vous êtes un joueur aguerri, alors vous pourriez ne pas aimer ce jeu puisqu’il est très léger.

Merci à notre partenaire ÎLO de nous avoir offert
une copie du jeu pour cette chronique.

Nous vous invitons à découvrir d’autres jeux de cet éditeur en lisant notre chronique sur le jeu Aqualin

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