Rolling Realms, avis et chronique de jeu

Pour les fans de l’éditeur Stonemaier Games, Rolling Realms est un jeu de “roll and write” qui s’inspire des jeux de l’éditeur. Je vous invite donc à découvrir ce jeu qui a été créé dans le contexte de la pandémie de COVID-19.


Rolling Realms
Auteur: Jamey Stegmaier;
Illustrateurs: Miles Bensky et Marius Petrescu;
Éditeur: Stonemaier Games;
Distributeur: ÎLO;
Nombre de joueurs: 1 à 6 joueurs;
Durée: 30 minutes;
À partir de: 14 ans +;
Thématique : Les jeux de Stonemaier Games;
Mécanique : Un jeu de Roll and write.

Photo de l’éditeur

C’est quoi le but?

Le but de Rolling Realms est d’amasser le plus d’étoiles dans chacun des royaumes (inspirés de différents jeux édités par Stonemaier Games).

Royaume de Charterstone. Photo de l’éditeur

Comment on joue?

Une partie est divisée en trois manches, qui sont divisées en 9 tours. Lors d’une manche, un joueur va choisir au hasard 3 cartes royaumes parmi les 11 qui seront utilisées par tous les joueurs. Donc, 9 royaumes seront utilisés dans une partie.

Lors d’un tour, un joueur va lancer les dés. Chaque joueur va simultanément écrire les 2 chiffres sur leur carte de score et ensuite activer 2 des 3 royaumes. Ensuite, on passe au prochain tour. En activant les royaumes, les joueurs vont obtenir des étoiles (pour le score final de la partie) et des ressources. Les 3 ressources sont :

Citrouilles : Elles permettent de modifier la valeur d’un dé de +/- 1 et de possiblement utiliser plus d’un dé dans un même royaume;

Coeurs : Ils permettent de gagner une copie des dés lancés (donc un 3e dé “virtuel”);

Pièces : Elles permettent de copier un dé ou d’en générer un 3e selon le nombre de pièces dépensées.

Cartes de score et cartes de ressources. Photo de l’éditeur

Les royaumes

Chaque royaume va s’activer différemment. La façon d’activer un royaume va s’inspirer du jeu de Stonemaier Games qu’il représente :

Between Two Castles : Les valeurs des dés doivent être inscrites de bas en haut sur les châteaux et une valeur ne peut être plus élevée que celle de l’étage inférieur. Chaque étage complété d’un château rapporte une étoile et chaque colonne des ressources;

Between Two Cities : Les valeurs des dés doivent être inscrites dans un carré 9×9 et aucuns chiffres adjacents ne doivent avoir une valeur égale. Chaque colonne et rangée complétée rapporte des ressources et le royaume rapporte autant d’étoile que le plus petit score des deux autres royaumes de la manche;

Charterstone : Barrez un bâtiment de la valeur du dé pour gagner une ressource et inscrivez la valeur de l’autre dé sur une caisse ou barrer chaque caisse avec la même valeur qu’un dé pour gagner des étoiles;

Euphoria : Barrez un nombre selon la valeur du dé dans une zone et gagnez des ressources ou des étoiles selon la somme des nombres barrés dans la zone;

Royaume de Scythe. Photo de l’éditeur

Les royaumes (suite)

Scythe : Un dé peut être utilisé pour la ligne du haut ou celle du bas. La ligne du haut permet de gagner une ressource et celle du bas permet de dépenser une ressource pour gagner une étoile. Si la ligne du haut est choisie, la case adjacente dans la ligne en dessous peut être activé en même temps;

My Little Scythe : Barrez un chiffre d’un des deux hexagones pour obtenir une ressource. Gagnez 2 étoiles pour chaque 6e ressource de chaque type gagné au total durant la manche;

The Society : Il faut remplir les cartes avec dont les valeurs seront supérieures à celles dans les rangées en dessous. Chaque pyramide de 3 cartes rapporte une étoile et chaque rangée rapporte des ressources. Ce royaume s’inspire en fait du jeu Red Rising;

Pendulum : Entourez un octogone avec une récompense (étoile ou ressources) sans rien gagner ou barrer un chiffre sur un sablier. Quand tous les chiffres d’un sablier sont barrés, gagnez toutes les récompenses des octogones entourés;

Tapestry : Chaque dé correspond à une forme. Les formes doivent être placées dans la grille. Chaque petit carré rempli rapporte une ressource et chaque rangée et colonne remplie rapporte une étoile;

Viticulture : Entourez une grappe pour gagner une ressource ou additionnez la valeur d’un dé avec une ou plusieurs grappes (qui seront barrées) pour remplir un verre de vin égale ou inférieur à la valeur obtenue. Chaque verre rapporte 2 étoiles ;

Wingspan : Écrivez un numéro dans une case de gauche à droite pour chaque oiseau pour gagner une ressource. Si les 3 cases d’un oiseau sont remplies, gagnez une étoile. Si la somme des 3 cases est égale à l’envergure de l’oiseau, gagnez une étoile supplémentaire.

Rolling Realms
Photo de Meeple QC

OK, et Rolling Realms se termine quand?

Le jeu se termine après 3 manches. À la fin de chaque manche, les joueurs totalisent le nombre d’étoiles qu’ils ont gagnées et ajoutent 0,1 étoile par ressource restante non utilisée. À la fin de la 3e manche, on fait la somme totale et le joueur ayant le plus de points remporte la partie.

Rolling Realms
Mode Solo. Photo de l’éditeur

C’est tout?

Il y a également un mode solo. Celui-ci est construit de manière à ressembler à une partie de mini-golf. Chaque “trou” comporte ses royaumes à utiliser, parfois certaines règles sont modifiées et un objectif à atteindre. Chaque tentative d’accomplir un objectif compte pour un coup. Après 5 tentatives, on passe au prochain trou. Il y a un total de 18 trous.

Il y a aussi des royaumes promotionnels pour les jeux Terra Mystica, Libertalia et Rolling Realms (le jeu lui-même). De plus, selon le designer du jeu, Jamey Stegmaier, plusieurs douzaines d’autres royaumes seraient à l’étape de création (en date de février 2022) et ce ne serait pas que des jeux de Stonemaier Games.

Rolling Realms
Photo de l’éditeur

Ce que j’en pense de Rolling Realms?

Rolling Realms a été créé au début de la pandémie de COVID-19 en 2020. Jamey Stegmaier voulait créer un jeu qui pouvait être joué en virtuel afin que le monde puisse jouer malgré le confinement. J’ai moi-même essayé la première version de ce jeu en “live” avec le designer et plusieurs centaines de personnes. Jamey Stegmaier avait conçu un fichier PDF qui était disponible à tout le monde et il modifiait le jeu au fur et à mesure qu’il faisait des parties en “live”. Suite à la demande générale de beaucoup de joueurs, il a été décidé de publier le jeu.

Rolling Realms
Jamey Stegmaier expliquant la première version de Rolling Realms en “live”. Photo de l’éditeur

Matériel du jeu

La boîte de jeu n’est pas très grosse et contient facilement tout le matériel. Quoique je trouve original d’illustrer plusieurs royaumes sur des faces de dés sur la couverture de la boîte de Rolling Realms, je ne trouve pas que cela est particulièrement joli. Personnellement, la boîte ne m’attire pas. Mais j’aime bien son format portatif. Le parcours de mini-golf est quand même “cool”.

Je trouve que le matériel est d’excellente qualité. Les cartes sont lustrées pour permettre d’écrire avec un crayon feutre effaçable. Ceux-ci, ainsi que les chiffonnettes sont d’ailleurs inclus. Les 2 dés sont très gros et de couleurs bleu et vert. Je les aime bien.

Rolling Realms
Royaume Between Two Castles et carte ressource. Photo de l’éditeur

Règles et mécaniques de Rolling Realms

Les règles du jeu sont très bien expliquées. Le fonctionnement de chaque royaume est inscrit sur leur carte respective et sont décrit plus en détail dans le livre de règle. Les règles du mode solo sont aussi sur leurs propres cartes et dans leur propre livre. Certains royaumes seront peut-être un peu plus difficiles à saisir pour certains joueurs (Scythe ou Charterstone par exemple). Il faudra donc bien relire leurs fonctionnements et s’assurer que tous les joueurs comprennent bien.

Les mécaniques de base du jeu ne sont pas très compliquées et fonctionnent bien. Chaque royaume a une mécanique d’activation qui s’inspire (librement et de manière simplifiée) d’un autre jeu de société et je trouve ça bien intéressant.

Rolling Realms possède une très bonne rejouabilité. On utilise 9 des 11 royaumes durant une partie et les combinaisons de 3 royaumes (pour chaque manche) sont nombreuses. Le gain de ressources et d’étoiles sera différent à chaque partie.

Ambiance et thématique

L’ambiance de ce jeu sera intéressante plus on sera de joueurs. À 2 joueurs, le jeu est très calme, mais à plusieurs, on peut sentir une certaine dynamique. Si on possède plus d’une copie du jeu, alors rien ne nous limite de jouer à 6 joueurs. Techniquement, on peut jouer à un nombre infini de joueurs, tant que tout le monde ait ses cartes royaumes. En effet, puisque les lancés de dés sont valides pour tout le monde et que toutes les activations de royaume se font en simultanée, le nombre de joueur ne cause aucun problème. Et, comme à l’origine, il est aussi possible d’y jouer en virtuel.

Rolling Realms
Royaume Euphoria. Photo de l’éditeur

J’aime bien que Rolling Realms utilise comme thématique d’autres jeux de société. Bien sûr, il était plus facile pour le designer d’utiliser les jeux de sa propre compagnie, mais s’il y a d’autres royaumes qui s’inspirent d’autres jeux, je pense bien que cela pourra rendre le jeu encore plus intéressant.

Bref, si vous aimez les jeux de type “roll and write” et que vous êtes un fan des jeux de Stonemaier Games, alors Rolling Realms est un jeu pour vous!

Rolling Realms
Photo de l’éditeur

On aime :

– Le mode solo qui offre de bons défis;
– Les règles du jeu généralement bien expliquées;
– Le matériel de très bonne qualité;
– La re jouabilité très élevée;
– L’ambiance qui devient plus intéressante à plusieurs joueurs;
– Le fait qu’il s’agit d’un jeu accessible à tous (intergénérationnels);
– La possibilité de jouer en virtuel (si les autres joueurs ont aussi une copie du jeu);
– La thématique des différents jeux de Stonemaier Games;
– Les mécaniques de différents royaumes;
Le fait que le jeu est fluide, qu’il se joue bien.

Rolling Realms

On aime moins :
– Le look de la boîte;
– L’utilisation de plusieurs ressources en même temps qui peut devenir compliquée;
– Le mode solo qui est très long.


On aimerait:
– Plus de royaumes pour augmenter encore plus la rejouabilité
.

Rolling Realms

Merci à notre partenaire Îlo Games de nous avoir offert une copie du jeu pour cette chronique.

Nous vous invitons à découvrir d’autres jeux de ce distributeur en lisant notre chronique sur le jeu Red Rising.

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